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Les Encombrants
Photo trottoire sans texte des cartons.png
Prix 2024.JPG

Cette pièce a obtenu le Prix du Public 2024

lors du Festival Les Eclusiales de

Castanet Tolosan (31)

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N° 81/5254

Le samedi 24 mai 2025 
à 17h00

FESTIVAL DEUXIEME ACTE
Salle La Baleine

25 Place des Artiste
12850 Onet-le-Château
Réservations : 06.75.17.42.54.  / 05.65.77.68.00.
Le samedi 11 octobre 2025 
à 20h30

Théâtre Le Surcouf
48b rue Louis Plana

31500 Toulouse
Réservations : 06.09.17.34.94.  /  06.88.75.66.24.

Blog : https://jeandessorty.wordpress.com/

 

Les chroniques de jean dessorty

la culture décalée à Rodez

Lors du Festival 2éme Acte

Théâtre La Baleine Onet le Château

 

Publié le 25 mai 2025

C’est un moment poignant et émouvant comme on n’en voit que trop peu… raconter avec leur langage, le quotidien des laissés pour compte, des exclus, de ceux dont on évite de croiser le regard ou que l’on accable de tous les mots… les clodos, les Sans Domicile Fixe, renommés il y a peu les Sans Résidence Stable pour parler la novlangue dans le texte! «Les encombrants» titre de la pièce signée Claude Cohen, lequel était présent dans la salle de La Baleine, ce ne sont ni nos ordures, ni nos détritus, ni nos déchets, tout ce que l’on destine à la benne dont il est question ici, mais de parler avec tact et respect de ceux dont c’est l’environnement de chaque jour… et nuit. Ceux auxquels les services sociaux, bien souvent par faute de moyens, n’ont pas pu ou su répondre pour les aider, leur offrir un toit, une douche, un repas, ceux qui n’ont pour seul espoir que les associations débordées qui font de leur mieux avec si peu… Récupérer de vieux cartons pour s’en faire un abri de fortune, se partager les miettes de restes alimentaires, ne jamais savoir de quoi sera fait le lendemain, une odyssée non exhaustive du chômage ou de la misère, des accidents de la vie ou du surendettement… voilà ce à quoi sont confrontées Frédérique Lacroix et Sylvie Piotet les deux comédiennes de la Compagnie Le Vestiaire des Filles venue du Tarn. Deux personnages qu’elles incarnent avec une incroyable justesse et empathie pour transcender leur vulnérabilité et leur précarité en solidarité, avec bienveillance et complicité de tous les instants. Ou au doute et à l’angoisse se substituent ces gestes de sororité, lesquels changent le désespoir en confiance pour un meilleur à venir. Des formules qui font mouche: «les clodos c’est comme les putes, le plus vieux métier du monde...versus tu cherches du boulot, tu transverses la rue», dégoulinante de mépris, résultat d’une politique menée «contre les pauvres et non contre la pauvreté»… autant de constats accablants comme l’espérance de vie réduite ou l’augmentation des morts de la rue pour cerner une réalité que l’on ne veut pas voir… La crainte des rondes de flics appelés par les voisins, les rasades de gnôle trafiquée, un cocktail détonnant rebaptiser «Tchernobyl» pour tenir le coup… et s’autoriser à rêver! Loin de verser dans le misérabilisme, ce spectacle est un antidote redoutable d’efficacité à la déprime et au renoncement, un hymne chaleureux et sincère en l’humanité, pétri de vécu et de sincérité. La meilleure pièce et de loin de la sélection de cette édition du Festival!

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